Insécurité : l’État d’urgence prolongé, les gangs avancent

Insécurité : l’État d’urgence prolongé, les gangs avancent
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Lors du premier Conseil des ministres du gouvernement en fonction, tenu ce jeudi 21 novembre 2024, l’État d’urgence sécuritaire a été renouvelé pour un mois supplémentaire. Une décision qui suscite des interrogations quant à son efficacité, alors que la situation sécuritaire du pays continue de se détériorer.

Depuis l’instauration de cette mesure exceptionnelle, destinée à rétablir l’ordre et à limiter les exactions des gangs, ces derniers n’ont cessé de renforcer leur emprise sur le territoire. Au lieu de ralentir leur progression, l’État semble observer, impuissant, leur ascension fulgurante. Des quartiers entiers, autrefois sous le contrôle des forces de l’ordre, sont aujourd’hui des zones de non-droit.

Les chiffres officiels, bien que rarement communiqués, révèlent une réalité sombre : des assassinats quotidiens, des enlèvements de masse, et des attaques armées ciblant même les institutions publiques. Les gangs, loin de craindre les autorités, les défient ouvertement, s’attaquant parfois aux forces de sécurité elles-mêmes.

Dans son discours lors du Conseil des ministres, le chef du gouvernement a appelé à la mobilisation générale pour lutter contre ce fléau. Cependant, sur le terrain, les habitants des zones affectées ne voient aucune amélioration. “Nous vivons dans la peur constante”, témoigne un résident de Carrefour-Feuilles, une commune durement touchée par l’insécurité. “L’État est absent, et les gangs font ce qu’ils veulent.”

Ce renouvellement de l’état d’urgence sécuritaire illustre les limites des politiques actuelles face à un phénomène qui semble hors de contrôle. Alors que la population attend des actions concrètes pour garantir sa sécurité, ce prolongement d’un dispositif jugé inefficace par nombre d’observateurs s’apparente davantage à un aveu d’échec qu’à une solution.

Le gouvernement pourra-t-il inverser la tendance ou l’état d’urgence se transformera-t-il en une routine sans effet réel sur la vie des citoyens ? Une question qui reste, pour l’instant, sans réponse.

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